Une petite histoire du rock ? Partie 4 : L’Epopée du Rock Alternatif

L’épopée du Rock Alternatif

Aux États-Unis la nouvelle vague a été remplacée par le « no wave » de Lydia Lunch et Sonic Youth, tandis que le punk-rock a évolué en « hardcore » et des myriades de groupes ont émergé de New York (The Misfits), Boston (Lemonheads), et surtout de Washington (Bad Brains, Pussy Galore, Fugazi). La côte ouest a connu sa part de violence hardcore, mais Los Angeles (Black Flag, X) et San Francisco (Dead Kennedys, Flipper, Camper Van Beethoven) ont réussi à rester plus expérimentales. Tant et si bien que Los Angeles a vu l’émergence d’une génération de groupes avec des racines dans la scène « beach-punk », dont le son est beaucoup plus complexe (Minutemen, Saccharine Trust…), une école qui a culminé avec la carrière solo de Henry Rollins.

A l’époque, toutes sortes de groupes néo-rock parcouraient New York. Boston a donné deux des plus influents : Dinosaur Jr et les Pixies, qui ont, de fait inventé le « grunge ». Le sud-est devenu l’un des berceaux d’un genre mélodique qui mélange folk-rock et la pop (B52’s, REM). Seattle a vu la renaissance du hard-rock et le boom du grunge (Nirvana, Soundgarden, Pearl Jam). Chicago a vu la naissance du génie du mal Steve Albini avec le Big Black. Minneapolis a été le véritable catalyseur: la Husker Du et les remplacements, et plus tard, Soul Asylum, a changé toute la notion de punk-rock et créé les prémisses d’un retour au format de la chanson rock avec un nouvel élan.

Pour succéder aux punks, apparurent les Butthole Surfers au Texas, les Flaming Lips dans l’Oklahoma, le Phish en Nouvelle-Angleterre et de toute une légion de gourous à New York: Mark Kramer, Dogbowl, Jarboe, Lida Husik, Azalia Snail.

Le Roots-Rock survécu de son côté, propulsé par le succès occasionnels des Black Crowes, par la brillante carrière de Del-Lords et par l’énergie phénoménale de groupes moins connus tels que les Fetchin Bones.

Dans l’intervalle, un autre phénomène de la rue des ghettos, le hip hop, a révolutionné la scène musicale et des groupes comme les Beastie Boys, Run DMC, Public Enemy ont traversé le public rock. Des producteurs comme Tackhead ont contribué à redéfinir le concept de « composition ».

La Grande-Bretagne a suivi un cours différent, presque dans une direction opposée, vers une musique plus simple et plus commerciale. Tout a commencé avec les modernistes sons d’Ultravox, de Wire et de XTC, et leurs mélodies vaguement robotiques. Depeche Mode et les Pet Shop Boys ont été probablement à l’origine des morceaux les plus artistiquement réussis de toux ceux qui gravirent les charts. U2 et les Smiths se tournèrent quant à eux brusquement vers la mélodie…

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