Les années soixante
Le renouveau du rock arrive d’Angleterre. La Grande-Bretagne avait un métro d’avance sur les Etats-Unis : les clubs de Blues. Durant les années 50, ces clubs fleurissent partout en Angleterre. Londres en est l’épicentre, mais chaque ville a les siens. Les Anglais soumettent ainsi le blues à une métamorphose qui le transformé en musique de « blancs » : ils insistent sur les refrains, accélèrent le rythme et le chant devient plus lyrique.
Des groupes comme les Rolling Stones, les Yardbirds et les Animals émergent. The Yardbirds, en particulier, deviennent le terrain d’expérimentation de trois des plus grands guitaristes de l’histoire du rock : Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page. Peu après, c’est ce dernier qui, avec Led Zeppelin, va à nouveau révolutionner le rock.
A Liverpool, un groupe légendaire se forme : les Beatles, qui atteignent rapidement un succès mondial. Les visages poupins des enfants de Liverpool contrastent avec ceux des rebelles du blues des clubs clandestins. Mais tous deux se complètent. La musique rock moderne naît, et devient avec les Beatles une entreprise multinationale.
Deuxième vague de rockers dans les 60’s
Les groupes les plus influents de la deuxième génération sont les Kinks et les Who. Tous deux enregistrent des albums sur le concept radical de « l’opéra rock » . Mais tandis que les Kinks sont partisans du rock mélodique, les Who’s déchaînent le son distordu des guitares électriques.
Cream et Led Zeppelin achèvent la fusion entre blues et rock, et les riffs du groupe de Jimmy Page, John Bonham, Robert Plant et John Paul Jones constitue la première incarnation du « hard rock ».
L’influence de la scène britannique sur celle des Etats-Unis est considérable. Sur la côte Est, Bob Dylan mène la charge. Ses premières performances électriques sont accueillies avec déception par ses fans, mais bientôt le « folk-rock » trouve son plein essor, avec les hits des Byrds et de Simon And Garfunkel.
Le mouvement psychédélique, qui est alors en forte expansion, fusionne avec la vague des rockers électrique, à la fois sur la côte Ouest et la côte Est. The Velvet Underground notamment, donne ses premières connotations intellectuelles au mouvement.
A San Francisco tout comme à Los Angeles, l’explosion du rock and roll se fait de façon excentrique. San Francisco devient la Mecque des hippies et engendre l’acide-rock », avec des groupes tels que le Jefferson Airplane et le Grateful Dead, qui s’avance bientôt dans la fusion du rock et du jazz, avec des harmonies complexes. Los Angeles engendre pour sa part Frank Zappa et Captain Beefheart, deux des musiciens les plus influents du siècle.
Le rock psychédélique se répand de la Californie jusqu’en Angleterre. D’un côté les Doors, de l’autre Pink Floyd, deux groupes mythiques.
Ce formidable dynamisme redonne vie au blues, qui est bientôt incarné dans sa version la plus innovante par Jimi Hendrix et Janis Joplin. The Band et Creedence Clearwater Revival atteignent de leur côte de nouveaux sommets. Dans le sud de ce mouvement de renouveau aboutira à l’explosion de la « southern rock » et l’émergence des Allman Brothers et de Lynyrd Skynyrd.
En Grande-Bretagne, Canterbury devint le centre de l’école la plus expérimentale du rock, avec des groupes comme The Soft Machine, qui préfigure le rock progressif. Ce style de rock trouve des nouveaux leaders avec King Crimson par exemple, ou le groupe Genesis a ses débutas. Le style se répand rapidement en Europe continentale, avec des groupes rock majeurs : Magma, Art Zoyd, Univers Zero.
Le renouveau folk des années soixante provient essentiellement de la créativité d’une poignée de trois groupes : le Pentangle, le Fairport Convention et The Incredible String Band. Mais autour d’eux, des auteurs-compositeurs-interprètes comme Donovan, Cat Stevens, Nick Drake, John Martyn, Syd Barrett et Van Morrison établissent de nouvelles normes dans l’expression musical.
mars 8, 2010
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